On a redécouvert le Var en arpentant le GR 49

Si le Var est déjà une terre de contrastes, le GR 49 en est sans doute la plus belle démonstration. Cette randonnée qui s’étire de Saint-Raphaël jusqu’aux Gorges du Verdon nous invite à une exploration riche en panoramas, alternant entre littoral, forêt et montagnes. Avec mon meilleur ami Jules (oui, on l’appellera ainsi pour l’occasion), on a décidé de partir pour quelques jours d’aventure sur ce sentier, curieux de découvrir ses trésors cachés et ses défis. Et si vous aimez les récits d’évasion, sachez qu’il s’inscrit dans la lignée des plus belles randonnées dans le Var.

Le récit de nos aventures trépidantes, jour par jour

Jour 1 : De Saint-Raphaël aux Adrets-de-l’Estérel – L’échauffement en rouge et bleu

Jour 1 : De Saint-Raphaël aux Adrets-de-l’Estérel – L’échauffement en rouge et bleu

Le départ, c’est toujours un mélange d’excitation et de doutes. Jules — mon fidèle acolyte pour cette aventure — et moi démarrons à Saint-Raphaël, sacs sur le dos et jambes prêtes (ou presque). Très vite, le Massif de l’Estérel nous plonge dans son univers minéral. Imaginez des roches rouges flamboyantes qui se découpent sur un ciel bleu profond. Jules, lui, passe son temps à immortaliser chaque caillou, convaincu d’avoir trouvé « le bon angle ».

Après une bonne quinzaine de kilomètres et quelques pauses photos inutiles (merci Jules), nous atteignons Les Adrets-de-l’Estérel, petit village caché dans les pins. Une première journée tranquille, un échauffement avant le sérieux.

Jour 2 : Des Adrets-de-l’Estérel à Montauroux – Les jambes commencent à parler

Réveil à l’aube, café tiède et barres de céréales : le combo gagnant des aventuriers. Direction Montauroux, avec une étape mythique au Lac de Saint-Cassien. Jules, fasciné par l’idée de « l’eau turquoise », insiste pour qu’on pique-nique sur les rives. Une excellente idée, jusqu’à ce qu’un cygne décide que notre déjeuner serait mieux dans son estomac.

Montauroux se dévoile enfin, perché sur sa colline, comme une carte postale provençale. Entre les ruelles pavées et les petits cafés, on oublie presque les 20 km de la journée. Les jambes, elles, s’en souviennent.

Jour 3 : De Montauroux à Mons – Les hauteurs et les râleries

Cette étape, c’est du sérieux. Direction Mons, ce village perché à plus de 800 mètres. Une montée progressive, mais qui pique. Jules, fidèle à lui-même, commence à râler dès le cinquième kilomètre : « Pourquoi tout est toujours en haut ? ». Heureusement, les paysages compensent. Forêts denses, petits ruisseaux, et enfin Mons qui apparaît comme une récompense bien méritée.

Le village est un bijou. Des ruelles étroites, une vue sur la vallée, et un petit resto où on savoure une tarte aux myrtilles qui aurait pu convertir Jules à la randonnée… temporairement.

Jour 4 : De Mons à La Bastide – Le calme avant la tempête

On quitte Mons avec des courbatures en guise de souvenirs. Cette journée est plus douce, les montées se font rares et les sentiers serpentent dans une nature paisible. À mi-parcours, Jules me lâche une théorie absurde sur le fait que les vaches provençales ont forcément un accent. Fatigue ou génie incompris ? Je ne tranche pas.

La Bastide, minuscule et charmante, marque la fin de cette étape. On y trouve une fontaine et une boulangerie, deux luxes absolus après 18 km de marche.

Jour 5 : De La Bastide à Comps-sur-Artuby – Entre pâturages et plateaux calcaires

L’étape du jour commence sous un ciel gris. On traverse des plateaux calcaires et des paysages presque lunaires. C’est sauvage, silencieux, et légèrement flippant quand on croise un troupeau de moutons dont le berger est introuvable. Jules commence à s’imaginer des scénarios à la Hitchcock, mais le village de Comps-sur-Artuby apparaît enfin, mettant fin à ses délires.

Comps, c’est la porte d’entrée des Gorges du Verdon, et ça se sent : le vent siffle, les falaises s’imposent, et l’ambiance devient presque solennelle. Une bonne nuit de repos s’impose avant l’étape finale.

Jour 6 : De Comps-sur-Artuby à Rougon – Le grand final

Le dernier jour est un feu d’artifice pour les yeux… et une punition pour les jambes. Les Gorges du Verdon se dévoilent dans toute leur splendeur. Le sentier, parfois à flanc de falaise, demande concentration et souffle. Jules, moins poétique, se contente d’annoncer à chaque montée : « On va y rester ! ».

L’arrivée à Rougon, village perché surplombant le Verdon, est triomphale. La vue est spectaculaire, le silence apaisant, et les jambes… inutilisables. On s’assoit sur un banc, fiers et exténués. C’est ici que Jules lâche sa punchline : « Et si on faisait le GR 20 après ça ? ». Clairement, il ne sait pas dans quoi il s’embarque.

Jour 6 : De Comps-sur-Artuby à Rougon – Le grand final

Bien, et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?

Arriver à Rougon, c’est un peu comme atteindre le sommet d’un col après une longue ascension : la satisfaction est immense, mais l’envie d’aller plus loin reste tapie quelque part. Après six jours sur le GR 49, Jules et moi savourons notre réussite, mais la question de l’après plane déjà. Alors, que faire une fois les chaussures de randonnée remisées ? Retourner à une routine bien rangée ou répondre à ce nouvel appel des sentiers ?

Se remettre de nos émotions : récupération, rires et souvenirs

Avant toute chose, on a pris le temps de souffler. La randonnée, ce n’est pas seulement un défi physique, c’est aussi une aventure émotionnelle. Chaque foulée, chaque panorama, chaque râlerie (surtout celles de Jules) laisse une empreinte. Alors, pour prolonger un peu l’instant, on s’est offert une soirée débrief autour d’un verre de rosé du Var (on reste local, évidemment).

Entre deux éclats de rire en repensant au cygne du lac de Saint-Cassien ou aux théories étranges de Jules sur les vaches à accent, une idée a germé : pourquoi ne pas poursuivre notre exploration des sentiers de la région ? Le GR 49 était incroyable, mais il n’est pas le seul joyau du Var. C’est là que j’ai mentionné le GR 99, et autant vous dire que Jules a levé un sourcil, intrigué.

Découvrir le GR 99 : un itinéraire qui prolonge l’évasion

Si le GR 49 nous a menés des rivages méditerranéens jusqu’aux Gorges du Verdon, le GR 99 nous promet une toute autre expérience. Surnommé le « Sentier du Verdon », il suit le cours de la rivière éponyme depuis sa source jusqu’au lac de Sainte-Croix. Avec ses 170 kilomètres, ce sentier est un véritable hymne à la nature sauvage.

Le GR 99, c’est la promesse de découvrir une autre facette du Var, entre eaux turquoise et vallées isolées. Les étapes traversent des paysages aussi variés que grandioses : gorges spectaculaires, forêts ombragées, et villages provençaux hors du temps. Le tracé est moins escarpé que le GR 49, ce qui fait de lui un choix parfait pour prolonger l’aventure sans trop martyriser nos jambes déjà éprouvées.

Jules, toujours pragmatique, a lancé : « D’accord, mais pas avant une bonne semaine de repos et un massage des mollets. » Juste pour ça, je suis prêt à planifier cette nouvelle escapade.

Préparer la prochaine étape : quand l’aventure devient un projet

L’une des joies de la randonnée, c’est qu’elle ne s’arrête jamais vraiment. Une fois un sentier terminé, l’envie d’un nouveau défi s’installe. Mais avant de se lancer sur le GR 99, il y a quelques incontournables :

  • Planification minutieuse : repérer les étapes, les points d’eau et les hébergements le long du sentier. Même si le GR 99 est réputé pour sa simplicité, mieux vaut être préparé.
  • Choix de la bonne saison : l’automne ou le printemps, avec leurs températures douces, sont idéaux pour profiter des paysages sans souffrir de la chaleur estivale.
  • Préparation physique : après une pause bien méritée, quelques balades plus courtes pour réveiller les muscles sont essentielles avant d’enchaîner 170 km.

Et surtout, profiter de cette phase de préparation pour rêver un peu. Le GR 99, c’est un nouvel horizon, une nouvelle manière de découvrir le Var, et la promesse de moments inoubliables.

Et si on changeait un peu d’approche ?

Cette fois, Jules a suggéré une idée intéressante : combiner randonnée et camping. Après tout, quoi de mieux que de poser sa tente au bord de la rivière et de s’endormir avec le bruit de l’eau ? Le Var regorge de campings parfaits pour ce genre d’aventure, et je ne serais pas contre l’idée d’allier nature et confort minimaliste. Si vous êtes curieux, je vous invite d’ailleurs à explorer ma sélection ici.

En attendant, le Var continue de nous inspirer

Ce qui est sûr, c’est que le GR 49 ne marque pas la fin de notre aventure. C’est une étape, un chapitre d’un livre qui ne demande qu’à s’étoffer. Qu’il s’agisse du GR 99, de sentiers plus courts ou même d’une exploration plus culturelle de la région, le Var nous appelle encore et toujours. Et vous, êtes-vous prêt à chausser vos baskets pour partir à la conquête de ces merveilles ?

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